Le Ministère de l’Education et le Rectorat de Vaucluse viennent de décider de la fermetures de 38 classes dans le département à la prochaine rentrée 2021-2022. Dans cette sinistre liste sacrifiant la jeunesse et les enfants Mormoiron verrait une classe de CP supprimée. C’est la conséquence directe de l’annulation par le ministre Blanquer de 212 millions d’euros de crédits votés au budget 2020 et qui auraient permis de créer 4 200 postes d’enseignants. Mais dans le même temps, le gouvernement exonère de cotisations sociales et fiscales les entreprises et leur distribue des centaines de milliards sans aucune contrepartie sociale ou environnementale.
Pourtant la Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Education nationale avait pris l’engagement qu’aucune classe ne fermerait dans les communes de moins de 5 000 habitants sans l’accord du Maire.
Pour s’opposer à cette casse prés de 200 personnes, parents d’élèves et enseignants, ont manifesté ce mercredi 17 février 2021 devant la Direction académique de Vaucluse à Avignon alors que le préfet devait présenter son plan le lendemain aux élus au cours d’un Comité Départemental de l’Éducation nationale.
L’ensemble des syndicats d’enseignants de Vaucluse, unanimes, s’opposent à cette « carte scolaire » dégradée et dégradante et réclament l’annulation de ces fermetures. Ce sabotage de l’Ecole Publique conduit à ne pas recruter les enseignants, les AESH, les infirmières, les psychologues et les médecins scolaires qui font tant défaut.
Supprimer une classe et un poste d’instituteur c’est augmenter le nombre d’enfants dans la classe restante et abaisser les conditions d’enseignements et d’apprentissage de chacun-e. C’est fragiliser l’acquisition du langage et de l’écriture qui nécessitent de l’espace propice aux interactions et au travail personnel. C’est dégrader la qualité du vivre ensemble et de la formation des futurs adolescents et adultes.
Alors qu’à Mormoiron la population stagne depuis de nombreuses années car la commune est peu attractive pour les jeunes familles avec enfants, la vente au privé de terrains publics (qui devaient servir à l’installation de jeunes couples et répondre à leurs besoins notamment de scolarisation des enfants) pour des opérations immobilières de type « seigneuriales » qui ne bénéficieront que très peu ou pas du tout aux mormoironnais est un choix municipal plus que discutable.