L’espace public est surveillé par
1 million de caméras qui, de plus en plus, sont équipées de logiciels visant à
détecter des comportements dit «
indésirables » qu’il s’agisse de
personnes qui se regroupent, traînent, courent, font la manche, taguent, … 1 600 fois par jour la police et la gendarmerie utilisent la
reconnaissance faciale en France à partir des
8 millions de visages du fichier TAJ*. Et à présent est enregistré aussi dans le fichier TES* le visage de toute personne demandant simplement un passeport ou une carte d’identité.
Les habitant-es de Mormoiron sont concernés. La municipalité droite/extrême-droite a disséminé dans le village et à ses abords, depuis une dizaine d’années, un réseau de caméras-espionnes. Et le maire veut l’étendre encore plus. Chaque habitant-e sera fliqué-e, suivit à la trace, faits et gestes surveillés.
La surveillance totale de l’espace public résulte de la combinaison de trois systèmes de surveillance : la vidéosurveillance généralisée telle celle de Mormoiron, le fichage de masse et l’emploi croissant de logiciels d’Intelligence Artificielle analysant nos corps et nos visages. Chacun de ces dispositifs justifie et renforce les autres, formant un super-système qu’il nous faut contester dans son ensemble (1).
Pourtant, leur présence dans la rue ne diminue pas le nombre d’infractions (au mieux, elle les déplacent) et n’aide à résoudre au niveau national que moins de 2% des enquêtes. En droit, l’inutilité de cette surveillance de masse suffit à la rendre illégitime.
A Mormoiron, la délinquance n’a jamais été élevée, même très faible, et les caméras de vidéo-flicage installées pour un coût de 54 000€ (dont 34 000€ prélevés sur le budget de la bibliothèque) avec chaque année près de 6000€ de maintenance n’ont pas fait la moindre preuve d’une quelconque efficacité (2). Le « Dauphiné Libéré » titrait déjà ainsi le 28 janvier 2015 alors qu’il n’y avait aucune caméra-espionne d’installée : «
Mormoiron : La délinquance en nette régression » (une dizaine d’actes par an). D’autant que la délinquance est dans notre village surtout financière, économique et environnementale, d’escroquerie et faux en écritures (le quart des délits, supérieurs aux taux constatés en Vaucluse, en Paca, en France). Les rixes entre personnes représentent un autre quart des délits. Ni vols avec armes, ni vols violents sans arme.
Mais à contre-courant de la réalité, lors de la réunion du Conseil Municipal du 28 avril 2022, le maire a fait part de sa décision (prise seul sans vote des élu-es du Conseil municipal) qu’il demandait une subvention à l’Etat pour l’extension de la vidéo-surveillance. (3) Alors que certaines personnes « informées » indiquent que la moitié de celles déjà en place ne sont pas vraiment en fonctionnement.
L’association « La Quadrature du Net » se bat pour empêcher la surveillance/flicage de masse des citoyen-nes. Elle attaque devant la Commission Nationale Informatique et Liberté (CNIL) le ministère de l’intérieur et l’État français. Pour l’ensemble du territoire, C’est lui en effet qui combinent ces caméras, ce fichage et ces logiciels pour imposer une surveillance totale de nos rues.
Chacun-e et chacune peut soutenir cette plainte collective (4) en défense de nos libertés collectives et individuelles contre la techno-police dont la Chine totalitaire devient le modèle des Etats et villes d’occident.
NB: les statistiques locales peuvent englober aussi les villages limitrophes sur lesquels intervient la gendarmerie de Mormoiron
Tous coupables potentiels avec la vidéo-surveillance. Mais qui décide que votre façon de faire et de vivre est « indésirable »? et pour qui?
Mais on ne peut pas incriminer quiconque avant que l’infraction ne soit commise (Ca ça se passe aux USA et en Chine). En France se serait une rupture (inconstitutionnelle) c’est la base de notre Droit.
On peut parler de dérives. C’est une dérive dans la mesure où ce n’est pas encadré juridiquement. C’est illégal. Ce n’est pas prévu. C’est la police, qui de sa propre initiative s’est donnée des pouvoirs de surveillance de masse.
Des gens, ailleurs en Europe, parlent de la France en étant apeuré. La France est en avance dans la violation de l’état de droit technologique, sur le point de vue de la surveillance technique. Les Etats créent de toute pièces des normes non débattues par les citoyens. Ils tentent d’imposer la reconnaissance faciale comme une norme.
Il faut savoir que le Conseil d’Etat a toujours défendu la police, le gouvernement, les services de renseignement sur tous les sujets technologiques.
Le fichier TAJ comprend 20 millions de personnes pour une population de 70 millions de personnes c’est énorme. Il n’y a pas dedans que des « délinquants » mais des gens ordinaires dont les coordonnées ont été intégrées par ce qu’ils ont navigué sur internet ou bien se sont informés sur une destinations ou une personne. Sur ces 20 millions, 9 millions ont des photos (plus d’une personne sur 10). Peut-être toi, peut-être moi, peu-être le voisin ou la voisine a son visage dans ce fichier de police.
Et la semaine dernière un décret d’Etat vient d’autoriser (en France oui) la surveillance des lieux et des personnes par drones policiers.
Les discours des industriels, des politiciens de droite, de la haute administration policière et autres amoureux de la répression vont nous dire il y a trop de caméras et qu’on ne peut plus les exploiter à la main donc on a besoin de logiciels soit de reconnaissance faciale soit des logiciels de détection de comportement.
Les JO de 2024 sont l’échéance que s’est donnée l’industrie pour légaliser et déployer tous les outils technologiques avec pour but est de valoriser l’armement français aux yeux du monde. Le but de l’industrie est de vendre des armes technologiques à tous les pays du monde. La France veut briller comme une puissance technologique sécuritaire. Au niveau européen, on a une loi sur l’IA qui a le même but, légaliser après coup ce qui est déjà déployé.
Fichier TAJ : Il suffit d’être une personne témoin ou une personne victime pour être fichée. Même une personne poursuivie pour des contraventions de 5eme classe. Même après un non-lieu, la personne n’est pas retirée du fichage
Utilisation du fichier : une simple ne erreur de personne peut avoir comme conséquence pour elle de ne plus avoir accès à certains emplois comme dans la sécurité, aux services publics, ne pas donner un titre de séjour, faire trainer le renouvellement d’une pièce d’identité et déclencher une enquête sur soi.
La surveillance de masse sert aussi à harceler, à faire peur (l’Etat français est aussi équipé de Tasers, LBD, prisons,…), à normaliser les vies et restreindre les diversités.
En termes de flicage de rue, la France est en haut du panier. Quand ils parlent de souveraineté, ils parlent de concurrence. C’est la guerre à l’armement : la France veut concurrencer les produits chinois, israéliens. En chine des produits français sont utilisés. La concurrence économique se fait au détriment de la population.
Nous sommes leurs cobayes pour perfectionner ces technologies et la conséquence est que des personnes victimes de leur flicage généralisé sont et seront harcelées en France ou à l’étranger y compris lors de simples voyages, ou de migration environnementale ou de guerres.
Arrêtons de penser que c’est un destin inévitable. Une technologie existe et peut être rejetée.
On peut avoir une vie plus simple et meilleure sans surveillance de masse.
l’extrême gauche est de sortie, non au caméra, non au policier armé mais ce sont les 1er à venir demander à faire consulter les caméras quand ce sont eux qui sont victimes.
encore de la désinformation, il n’est pas prévu de reconnaissance faciale à mormoiron, les films s’écrasent tous les 15 jours.et il n’y a personne derrière les écrans, uniquement de la consultation en cas de dépôt de plainte.
l’ensemble du dispositif est validé en commission préfectorale mais c’est vrai que les gauchistes remettent en cause aussi nos institutions.
encore un débat stérile
Vous les petits bourgeois, satisfaits d’eux-mêmes, ceux qui ont détruit la planète par leur cupidité, la tésorisation, l’accaparement des richesses, la possession de biens, l’accumulation des valeurs financières (actions, parts, assurance vie, etc…), l’aggravation des inégalités sociales, la connivence avec le grand Capital, la prédation, la recherche de reconnaissance par leurs pairs ne voient plus depuis longtemps le réel en dehors de vos croyances et de vos récits capitalistiques. Ainsi tout ce qui ébranle votre édifice mental est taxé, comme un talisman ou du poivre noir et de l’ail chasseur de vampire, de “gauchistes”. Ca ne nous rajeunit pas car le terme date du 19ème siècle.
Vous, les conservateurs rétrogrades reniant allégrement la devise républicaine « Liberté, Egalité, Fraternité » et le sens du bien commun êtes de bien tristes sirs.
Pour sauver la planète et le vivant, recréer du bien commun, de l’amour et de la fraternité il est grand temps que vous soyez balayés de la surface de notre petite planète.