2 militants de 81 ans mis en examen pour avoir assisté une personne de 91 ans désirant mettre fin à ses jours

Deux adhérents de l’association « Ultime Liberté » âgés de 81 ans, tous deux militants de longue date, ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire, vendredi 16 août, à l’issue de leur garde à vue, pour 4 chefs d’inculpation liés à l’assistance à mourir dans la dignité. Cette nouvelle répression fait suite à l’inculpation de notre ami médecin de Velleron Bernard Senet, ardent défenseur humaniste du droit de choisir sa fin de vie, dont le procès doit avoir lieu en septembre prochain.

Cette mise en examen fait suite à la volonté d’une personne âgée de 91 ans, elle-même adhérente de l’association depuis 2016, de mettre fin à ses jours, volonté attestée par plusieurs entretiens avec les accompagnants. La tentative de suicide assisté a eu lieu le mercredi 14 août..

« Ultime Liberté » rappelle que « Le premier principe de notre charte est que nous ne commandons ni ne fournissons aucun produit. Nous aidons les personnes qui le souhaitent à s’en procurer, en leur donnant les informations nécessaires. Le deuxième principe est que nous devons nous assurer du discernement de ces personnes. Et nous tâchons de faire tout cela en lien avec leur entourage, même si c’est la volonté des personnes nous ayant sollicités qui prime. »

Les responsables politiques n’ont toujours pas trouvé le moyen de légiférer en légalisant le suicide assisté et l’euthanasie volontaire.

L’association « Ultime Liberté » qui apporte tout son soutien aux deux accompagnants isérois mis en examen, rappelle que cette nouvelle affaire, comme celle qui devrait être prochainement jugée et bien d’autres, n’existent que parce que nos responsables politiques n’ont toujours pas trouvé le moyen de légiférer en légalisant le suicide assisté et l’euthanasie volontaire.

En l’absence d’une telle législation nouvelle, les juges et les procureurs doivent utiliser des chefs d’inculpation actuellement disponibles mais inadaptés aux problématiques en jeu.

La position du peuple français favorable sur le sujet, manifestée notamment à l’occasion de la Convention citoyenne se heurte toujours, notamment depuis la dissolution de l’assemblée nationale, à une potentielle reprise de la discussion d’un projet de loi ou de propositions de loi parlementaires. Mais la patience des citoyens et notamment de ceux qui souffrent a des limites.

Des citoyens responsables sont contraints de prendre des initiatives y compris illégales, pour répondre humainement aux demandes et besoins de leurs concitoyens.

Nos responsables politiques devraient savoir que leurs hésitations perpétuelles ne feront que multiplier les situations où, en l’absence de loi appropriée, des citoyens responsables sont contraints de prendre des initiatives y compris illégales, pour répondre humainement aux besoins de leurs concitoyens.

Ces citoyens seront inéluctablement de plus en plus nombreux à réclamer enfin la reconnaissance officielle solennelle de la liberté fondamentale pour le citoyen « majeur et capable » de décider librement de sa propre mort et d’en choisir les circonstances et les moyens, liberté fondamentale que La République Française s’honorerait d’inscrire dans sa Constitution.
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le communiqué de l’association « Ultime Liberté » (en .pdf ou en .jpg)

 

 

2 réflexions sur « 2 militants de 81 ans mis en examen pour avoir assisté une personne de 91 ans désirant mettre fin à ses jours »

  1. Ce sont les politiciens qui devraient être poursuivit. Pour non assistance à la démocratie puisque la majorité des français est favorable à une loi permettant de choisir sa fin de vie.

  2. Honneur à ces humanistes qui bravent la règlementation rétrograde et négationniste des besoins de la dignité humaine.

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