Le dernier conseil municipal a encore été l’occasion de mesurer la régression qu’impose la majorité municipale à la commune. Alors que depuis le 10 mars 2023 les communes doivent identifier sur leur territoire des « zones d’accélération des énergies renouvelables » (Zaer) le Maire n’a présenté que deux insignifiantes zones possibles: 2 toitures communales! En s’asseyant allègrement sur l’obligation de consulter la population.
Ainsi à Mormoiron il n’y aurait pas de possibilité de développer les énergies renouvelables. Hormis sur 2 toitures communales qui pourraient accueillir du photovoltaïque : le centre technique (à l’ombre du Limon!) et la future hypothétique salle multifonction devant s’installer dans les anciens locaux de la cave coopérative des Roches Blanches si, au final, la municipalité décide de… ne pas la détruire.
Le soleil qui inonde toute notre commune, le vent qui souffle assez régulièrement, les autres sources qui pourraient être découvertes possiblement géothermiques et de bio-masse issu des déchets agricoles: tout cela n’existe pas dans la tête des cadors qui ont le pouvoir et règnent sans partage sur le territoire. Tout comme les autres superficies telles les parkings de véhicules légers et de camping-car où pourraient être installées des ombrières photovoltaïques, les anciennes carrières, les zones et bâtiments éloignés sans désagrément visuel, les toitures. Autant de lieux qui pourraient accueillir selon les besoins collectifs et individuels panneaux photovoltaïques, panneaux thermiques, petits éoliens,… La commune en pourrait être énergétiquement autonome. Et les particuliers pourraient s’insérer dans ce vaste projet d’avenir. Quitte à négocier âprement avec « les bâtiments historiques ».
Le sieur Chavada, premier adjoint de sa majesté, a évoqué la mise en place fin décembre d’une concertation publique mais… le lien internet ne permet pas d’accéder au dossier et l’adresse mail présentée ne fonctionne pas. Au final il n’y aurait eu qu’un seul mormoironnais qui aurait pu se manifester. Quelle belle illustration de démocratie locale.
Alors que l’urgence climatique impose d’agir efficacement et rapidement pour éviter le pire et produire/consommer local les positions passéistes du petit groupe gouvernant plombent la commune.
La majorité municipale semblant avoir quelques difficultés à permettre à notre commune de se projeter dans l’avenir des Zone d’accélération d’énergies renouvelables je transmets 2 liens qui peuvent les informer concrètement :
1) sur le site gouvernemental du ministère du développement durable: https://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/spip.php?page=article&id_article=2991
2) sur la synthèse de la consultation publique en lien avec le code de la construction et de l’habitation, et le code de l’urbanisme: https://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/synthese_de_la_consultation_publique-vf-2.pdf
Suite au conseil municipal du 23 janvier 2024 Les zones proposées au parc du Ventoux par la commune correspondent à des espaces déjà artificialisés ne présentant pas ou peu d’enjeux environnementaux ou paysagers connus. Il s’agit de toitures de grandes toitures de bâtiments (Cave coopérative et services techniques de la commune situés en périphérie du centre ancien. Cette proposition est tout à fait cohérente et compatible avec la Charte du Parc dans la mesure où les équipements seront situés en espaces déjà artificialisés et sans atteintes pressenties aux enjeux environnementaux et paysagers.
Les zonages d’accélération ENR proposés par la commune de Mormoiron se situent en espaces artificialisés prioritaires au regard de la Charte du Parc naturel régional du Mont Ventoux. Une fois les zones d’accélération ENR validées, le Parc se tient à la disposition de la commune pour définir des zones d’exclusion en lien avec les objectifs fixés dans la Charte.
L’avis du Parc est donc favorable sans réserve.
De quoi faire taire les remarques de l’opposition sur l’absurdité ce ces propositions.
Encore une fois à côté de la plaque et du sujet qui dit que 2 toitures en ENR c’est bien peu pour notre commune de 25km2 et 1869 habitant-es. D’autres potentialités existent et ne pas les explorer ni les mentionner c’est vraiment agir à minima et vouloir plomber le développement des énergies renouvelables alors que la crise climatique (dérèglement et réchauffement) imposent de faire preuve de volontarisme et de sérieux pour le bien commun.