Ce n’est pas faute d’envie, de dynamisme, de créativité de la part des nombreux exploitants-gérants du « Bar de la Liberté » qui se sont succédés depuis près de 10 ans mais force est de constater que ce lieu de convivialité n’est pas viable dans le schéma économique traditionnel. Depuis le début de l’année une nouvelle fois l’unique bar du village a fermé ses portes..

Malgré les nombreuses initiatives d’animation proposées par Tomasine la gérante (soirées musicales et dansantes, thématiques gastronomiques,…), malgré sa présence sympathique et son ouverture d’esprit : rien n’y a fait, pas rentable, pas de quoi se dégager un salaire!

En moins de dix ans ce sont pas loin de six gérants, individuels ou en couple afin que l’un-e rapporte un salaire de l’extérieur, qui ont tenté l’aventure sans succès.

Les causes en sont connues depuis longtemps: la faible population du coeur de village et le peu d’attractivités économiques et commerciales et événementielles au long de l’année, l’absence d’une volonté municipale visant à dynamiser la commune et notamment le centre-village, la salle intérieure trop petite pour accueillir suffisamment de convives et des animations à la morne saison, la signalétique peu lisible et attrayante au regard de son emplacement en retrait, une saison touristique très aléatoire au regard des autres villages environnants plus attractifs et du changement climatique, le coût du loyer demandé par la municipalité propriétaire du lieu, les charges permanentes notamment d’électricité (pourtant nucléaire et soit disant pas chère) qui grève le bilan, sans oublier le fait depuis quelques temps que les rares autres commerçants du village se sont mis à proposer des boissons froides et chaudes en plus de leur activité principale.

Il est grand temps de requestionner le modèle économique privé proposé par la municipalité pour ce lieu, d’explorer d’autres pistes de mise en location (collective, associative, en gestion municipale,…), d’améliorer la dynamique et l’attractivité du village par l’accueil de nouvelles activités (artisanats, enseignements spécialisés liés aux caractéristiques du ventoux,…) dans les nombreux locaux disponibles plutôt que de faciliter la désertion des commerçants et des autres activités en dehors du coeur-village.