La santé des mormoironnais-es est fortement impactée par les épandages de produits toxiques agricoles propulsés sur les cultures en agriculture dite conventionnelle et dite raisonnée.
De nombreuses municipalités en France ont pris des arrêtés d’interdiction pour protéger la santé des populations mais ils ont tous été « cassés ». Ce 5 mars 2021, changement fondamental : saisie par la préfecture de Loire-Atlantique, le tribunal administratif de ce département a reconnu le droit d’une commune à réglementer ou interdire les pesticides en se fondant sur le trouble de voisinage et la réglementation des déchets
Les communes peuvent donc faire ce que le gouvernement refuse. Tout en évitant désormais de voir les décisions invalidées par la justice sur demande des préfets ou du syndicat patronal agricole majoritaire.
S’il ne viendrait à personne l’idée d’aller mettre ses mains dans les champs tout juste traités ou de manger le midi chez soi en bordure de parcelles qui viennent d’être traitées ou en cours de traitement chimique : de nombreuses études scientifiques montrent que l’exposition par voie cutanée ou par inhalation par la dérive de pulvérisation au moment de l’application des pesticides est des plus dangereuses. A 10m un adulte inhale 0,0021ml de particules toxiques et en reçoit sur la peau 5.63ml, un enfant en inhale 0,0064ml et en intègre par voie cutanée 1.689ml. Les cancers (prostate, vessie, poumons, sang notamment) ne sont pas loin.
Rappelons que la population générale est exposée aux toxiques agricoles via l’alimentation, l’air qu’elle respire, mais aussi l’eau qu’elle boit. Les travailleurs agricoles ou les salariés de l’agroalimentaire y sont exposés par voie cutanée ou respiratoire. Plusieurs d’entre eux ont d’ailleurs vu leurs problèmes de santé reconnus comme maladies professionnelles.
Alors que majoritairement les riverains demandent l’interdiction des épandages toxiques au-delà de 150 mètres des habitations, écoles et locaux recevant du public : le Collectif des maires anti-pesticides met son modèle d’arrêté à disposition de toutes les communes qui souhaitent assumer leurs responsabilités sanitaires et de sécurité publique ( maireantipesticide.fr et ci-contre).
Les élu-es de Mormoiron pourraient largement s’en inspirer pour protéger la santé de la population, des agriculteurs et de la planète. Un moyen aussi de permettre à la faune sauvage de revenir (si c’est encore possible) et à la biodiversité de rétablir peu à peu les équilibres détruits.
Si nous poursuivons la destruction de la biodiversité, nous allons provoquer des pandémies les unes derrière les autres. La biodiversité répond directement aux besoins primaires de l’Homme en apportant oxygène, nourriture et eau potable. En agriculture, la biodiversité est primordiale ; la contribution des animaux pollinisateurs ou des organismes participant au renouvellement des sols n’est plus à démontrer.
Des centaines de chercheurs nous alertent mais en vain. Nos dirigeants, les consommateurs que nous sommes ont une grande responsabilité évidente dans la destruction de notre environnement. Les déforestations, l’utilisation des pesticides, les insecticides, les lobbies qui perdurent…. sont en grande partie responsables de la pollution de l’air, de l’eau et des sols. La surexploitation des ressources nous amènent chaque jour un peu plus vers notre perte. Au quotidien, la biodiversité est l’affaire de tous.
Dans les Landes, une victime des pesticides attaque Suez Environnement : En 2012, Frédéric Radosz a manipulé sur son lieu de travail des mélanges de produits phytosanitaires, les bras nus et sans protection. Cet ex-employé d’une entreprise du groupe Suez Environnement souffre depuis de graves séquelles psychologiques. Après huit ans de combat, un procès en appel a lieu le 9 mars, à Pau, dans les Landes. En savoir plus : https://reporterre.net/Dans-les-Landes-une-victime-des-pesticides-attaque-Suez-Environnement
tout a fait d’accord sur le principe,protégeons nous et protéger nos enfants pour l’avenir….
Cancers, Alzheimer… Un rapport de mille pages confirme la dangerosité des pesticides . Un groupe de chercheurs de l’Inserm a publié mercredi 30 juin une expertise collective confirmant la relation entre certaines maladies et une exposition aux pesticides. Trois substances en particulier les ont intéressés : le glyphosate, le chlordécone et les fongicides SDHI.
https://reporterre.net/Cancers-Alzheimer-Un-rapport-de-mille-pages-confirme-la-dangerosite-des-pesticides