La France est le pays le plus utilisateurs de pesticides dans son agriculture, le Vaucluse en est l’un des plus consommateurs, Mormoiron n’y échappe pas. 9 des pesticides les plus utilisés ou les plus dangereux ont un lien avec le sur-risque de cancer du pancréas.
Alors qu’en France, l’augmentation du nombre de cancers du pancréas est alarmante au regard du reste du monde, des chercheurs font le lien avec notre fort tropisme agricole. D’après leurs analyses, neuf des pesticides les plus utilisés ou les plus dangereux ont un lien avec le sur-risque de cancer du pancréas.
« En France, le nombre de cancers du pancréas a été multiplié par deux pour les hommes et par trois pour les femmes environ entre les années 1990 et 2020. C’est un vrai phénomène épidémiologique« , constate le Dr Mathias Brugel, hépato-gastro-entérologue et épidémiologiste au CH de Bayonne – Côte Basque et premier auteur d’une nouvelle étude liant ces cancers du pancréas à l’exposition aux pesticides. Une explosion du nombre de cas qui est « deux à trois fois plus forte » en France qu’ailleurs en Europe, en particulier les pays nordiques, précise le Pr Olivier Bouché, oncologue digestif au CHU de Reims et co-signataire de l’étude. Au point que les praticiens le constatent dans leur patientèle, à leur échelle. « Cela se ressent beaucoup dans notre pratique quotidienne, où les patients atteints de cancer du pancréas sont plus nombreux et plus jeunes – moins de 60 ans« , précise Mathias Brugel.
Ces résultats ne concernent que 9 pesticides sur les quelque 300 pesticides disponibles sur le marché des toxiques agricoles dit « produits phytosanitaires », des analyses biologiques sur des cohortes d’individus devraient être entreprises afin de bannir définitivement ces pratiques mortelles.
Aux Etats-Unis c’est un herbicide qui est sur la sellette pour son lien potentiel avec la maladie de Parkinson.
Le productivisme agricole promu par l’organisation patronale FNSEA et le pouvoir politique libéral doit être mis au pas, c’est un impératif de santé publique.
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source : sciences et avenir
Pollueurs payeurs: industriels, producteurs, utilisateurs de pesticides. Le coût de la dépollution ne doit pas reposer sur les consommateurs. (chiffré à 100 milliards d’euros par an en Europe).
Aujourd’hui, les molécules chimiques sont évaluées sur la base des données fournies par … leurs fabricants eux-mêmes. Cela crée un biais profond dans l’estimation de leur dangerosité. Il ne devrait pas falloir attendre des décennies de preuves accumulées pour agir.