A la vitrine du libraire : « On vous vole votre attention », une enquête sur notre conditionnement technologique par les gafam

"On vous vole votre attention" ou pourquoi vous ne pouvez plus rester concentré et comment y remédier« On vous vole votre attention » , Nous n’arrivons plus à nous concentrer, sans cesse dérangés par un téléphone qui sonne, un réseau social, une notification sur smartphone ou ordinateur, une lumière, un bruit ou une nouvelle chose à faire. Dans notre travail, et dans nos vies personnelles, notre attention est en chute libre avec des conséquences désastreuses : anxiété en hausse, perte de lien avec nos proches, déficit de sommeil, créativité bloquée, isolement, narcissisme, compétition permanenente contre les autres et contre soi-même…

L’écrivain et journaliste Johann Hari, auteur de plusieurs livres best-sellers et star des conférences TED, a décidé de réagir. D’autant que des mutations très profondes dans nos sociétés sont en cause et procède d’une volonté « supérieure ».

Parce qu’il est urgent de reprendre le contrôle de notre attention, il est parti rencontrer les principaux scientifiques et experts qui enquêtent sur les causes de cette perte de concentration généralisée. Et il révèle que ce que nous pensions savoir sur le sujet est faux !

Nous croyons à tort que notre incapacité à nous concentrer est un échec personnel, un défaut en chacun de nous. En réalité, notre concentration est happée, rongée, volée par de puissantes forces extérieures.

La chute de notre concentration n’est donc pas un échec personnel, c’est un enjeu systémique qu’il faut absolument comprendre pour s’en protéger ensuite collectivement.

12 cas représentatifs de la crise de l’attention

Au cours de son périple, Johann Hari a étudié douze cas particulièrement représentatifs de cette crise de l’attention. Dans cet ouvrage édifiant, il nous livre les solutions – aussi surprenantes que passionnantes – qu’il a découvertes pour reprendre le contrôle de notre attention, en tant qu’individus comme en tant que société. À condition d’être déterminés à nous battre pour cela !

Johann Hari est un vrai journaliste, et ça se sent. Il ne cède pas aux dérives classiques d’un livre de développement personnel qui résumerait le problème de manière trop simpliste. Non, nous bénéficions ici d’un travail de recherche très poussé, nourri par une impressionnante quantité d’interviews de neuroscientifiques, de sociologues, d’éducateurs, de spécialistes des technologies, etc.

La démarche de l’auteur est brillante car elle nous permet de constamment faire le va-et-vient entre notre petite (mais essentielle) personne et des enjeux collectifs. Or, c’est bien à cette intersection que se situe l’espoir d’un changement profond. Dans un monde où les jeunes sont toujours plus accros à leurs écrans, il est temps de réagir ensemble.

Lorsque crise de l’attention et crise écologique et sociale participent de la même logique sociétale.

Ils le recommandent

« Une analyse captivante des raisons pour lesquelles nous avons perdu la capacité de nous concentrer, et de la manière dont nous pourrions la retrouver. Ce livre ne captera pas seulement votre attention : il vous fera réfléchir longtemps après l’avoir terminé. Johann Hari a écrit le livre dont le monde a besoin pour gagner la guerre contre la distraction. » Adam Grant

« Un livre nécessaire, un miracle de clarté et de profondeur, un avertissement vibrant et profondément documenté suivi d’un appel à l’action véritablement inspirant. » Emma Thompson

« Je pense que ce livre est exactement ce dont le monde a besoin en ce moment… J’espère que tout le monde l’achètera. Je vous promets que cela vaudra votre temps et certainement votre concentration. » Oprah Winfrey

« De sa voix unique, Johann Hari s’attaque aux profonds dangers auxquels l’humanité est confrontée en raison des technologies de l’information et tire la sonnette d’alarme sur ce que nous devons tous faire pour nous protéger, protéger nos enfants et nos démocraties. » Hillary Clinton

« Je cherchais un livre qui fait réfléchir pendant sa lecture, et plusieurs mois après. C’est là que j’ai découvert le travail de Johann Hari sur la crise de l’attention. Un livre nécessaire, plein de clarté et de profondeur.  » Alexandre Dana, (préfacier et directeur de collection, la collection des Possibles, aux éditions Eyrolles. https://le-vendredi-des-possibles.com/archives/on-vous-vole-votre-attention )
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384 pages, Editions Eyrolles, collection des Possibles, 23€

5 réflexions sur « A la vitrine du libraire : « On vous vole votre attention », une enquête sur notre conditionnement technologique par les gafam »

  1. Avec ses Captcha sous couvert de sécurisation des connexions internet, , a priori un simple « test » pour éviter les robots aspirateurs de sites internet (cliquez sur les images représentant tel ou tel décors ou objet, plus ou moins flou, etc…) Google nous a tous fait travailler 816 millions d’heures à notre insu car en réalité Google vous a fait travailler… pour développer ses IA. Et pas qu’un peu. (la manipulation est très maline)

  2. ODIINuc : Un fichier de contrôle sans précédent dans la lutte antinucléaire
    Ce fichier (1) permet de dresser un portrait extrêmement précis des personnes affichant leur désaccord avec la politique pro-nucléaire du pouvoir. Il autorise la collecte d’éléments d’identification (nom, surnom, signes physiques particuliers, coordonnées téléphoniques, pseudo en ligne… ), sur la situation de la personne (familiale, professionnelle, situation de séjour), sur la santé mentale, sur la détention d’armes ou d’animaux, et bien d’autres.

    Aussi, et alors que cela est interdit par l’article 6 de la loi sécurité informatique de 1978 (2), ce fichier permet de récolter des informations aussi sur l’origine raciale ou l’origine ethnique, les opinions politiques, les convictions religieuses, philosophiques, l’appartenance syndicale d’une personne, ou des données concernant la santé.

    Récolter et disposer d’informations sur une personne confère à l’État un pouvoir qui doit nécessairement être limité et encadré. Pour empêcher des dérives et se prémunir contre un usage arbitraire, la création de fichiers avec des finalités vagues comme le fichier ODIINuc est interdite, afin d’empêcher les détournements d’usage ou les collectes dites de précaution.

    Le flou des termes utilisés pour définir les personnes visées laisse une très large marge de manœuvre au responsable de traitement et ouvre une large fenêtre sur une confusion volontaire entre militant·es antinucléaires et des individus qui représentent réellement un danger pour la sécurité nucléaire. Le doute est d’ailleurs renforcé en cette période où le militantisme écologique est associé par le gouvernement à une menace terroriste.

    De nombreuses organisations, journalistes et député-es s’inquiètent que le gouvernement mette sur le même plan terroristes et militant.es écologistes. En outre, ce fichier transforme les militants écologistes, adversaires politiques du gouvernement, en ennemis potentiels de l’État. L’opposition politique ne doit pas être un argument pour tenter de bâillonner les anti-nucléaires.

    Ce fichier est l’illustration même de la répression de plus en plus disproportionnée à laquelle font face les militant⋅es écologistes, alors que toute personne, qu’elle soit citoyenne, journaliste, député·e ou membre d’ONG, a le droit d’exercer sa liberté d’expression et de réunion, et au respect de sa vie privée.

    La société civile doit se montrer d’autant plus vigilante face à l’augmentation de cet arsenal répressif.

    Les luttes écologiques ont toujours été réprimées de manière forte, voire violente, dans notre pays et ailleurs dans le monde. Militer pour l’environnement expose aujourd’hui à un arsenal répressif rendu de plus en plus puissant par les nouvelles technologies, notamment celles qui permettent le fichage. Cela fait de nombreuses années que les français y font face. Ce fichier ouvre la porte à encore plus de dérives autoritaires.
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    (1) Décret du n°2024-323 en date du 08 avril 2024
    (2) Selon l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme qui protège le droit au respect de la vie privée. L’article 4 de la loi du 6 janvier 1978 indique également que les données collectées doivent être collectées pour « des finalités déterminées, explicites et légitimes » et ne doivent pas « être traitées ultérieurement de manière incompatible avec ces finalités. »

  3. L’IA de Doctolib va écouter et analyser vos consultations médicales Depuis la mi-octobre 2024, l’intelligence artificielle déployée par le site de rendez-vous médicaux va se nourrir de vos consultations, et échanges entre vous et médecins.
    Ce nouvel outil IA imposé par Doctolib se sert du micro du PC du médecin pour écouter et analyser vos conversations, évidemment toujours sous couvert de rendre la vie plus simple au patient comme aux médecins…
    https://www.consoglobe.com/lia-de-doctolib-va-analyser-vos-discussions-cg
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  4. Pas d’écran avant 3 ans, martelait la Commission Ecran en 2024. Mais pour les 3 à 6 ans, l’usage était dit possible si très occasionnel et accompagné. Un an après, une lettre portée par la co-présidente de ladite commission durcit cependant le ton en soulignant les effets négatifs d’une exposition « même brève » des moins de 6 ans aux écrans. Parents déboussolés, découvrez le décryptage de Sciences et Avenir.
    https://www.sciencesetavenir.fr/sante/fait-on-du-mal-a-nos-enfants-de-moins-de-6-ans-en-leur-montrant-des-ecrans-meme-un-peu_185658

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