Le 6 août 1945 à 8h15 du matin, la ville d’Hiroshima, 300 000 habitants, est totalement rasée après avoir été frappée par une bombe atomique. Trois jours plus tard à 11h02, Nagasaki, 200 000 habitants, est à son tour victime d’un tel bombardement par les Etats-Unis sur des populations civiles.
Plusieurs centaines de milliers de personnes vont mourir, agoniser douloureusement, souffrir de graves blessures? Même les survivants seront victimes de discriminations tout au long de leur vie.
L’histoire officielle présente ces actes de guerre comme ayant obligé le Japon à capituler, évitant la poursuite encore plus meurtrière de la guerre. Il est apparu plus tard qu’en réalité, le Japon était à genoux et proposait la reddition, mais les USA y mettant des conditions insupportables pour les japonais concernant en particulier l’Empereur. Après les bombardements ces conditions ont été levées et la capitulation actée.
La déclaration de capitulation a été retardée afin de finaliser les préparatifs des bombardements atomiques permettant ainsi un essai en vraie grandeur, la supériorité sur l’URSS dans les prémices de la guerre froide.
Un crime contre l’humanité
Voilà comment, il y a 80 ans, un crime contre l’humanité a été reçu comme un bienfait, inaugurant l’entrée dans l’ère du nucléaire. Depuis, les victimes de la radioactivité sont inombrables. La dissémination de radioéléments par 2200 explosions d’essais de bombes atomiques (dont la France), et par le fonctionnement des réacteurs nucléaires (dont la France), se multiplie.Tout le vivant est contaminé et cela contribue à l’augmentation de maladies graves à laquelle on assiste aujourd’hui, touchant des personnes de plus en plus jeunes: cancers de la gorge, de l’oesophage, du pancréas, de la peau, des os,…
Complicité des scientifiques, des gouvernants, de la population
Contrairement à ce qui a été écrit plusieurs années plus tard, ces destructions de masse ne traumatisèrent ni le milieu scientifique ni l’opinion publique. Elles furent perçues comme le début d’une ère nouvelle, « l’âge atomique » confirmant la fiabilité de cette nouvelle source d’énergie.
On put lire à la une du journal Le Monde : « Une révolution scientifique: Les Américains lancent leur première bombe atomique sur le japon« . L’unanimité fut assez parfaite dans l’ensemble de la presse. L’ampleur du désastre, ces êtres humains qui, en quelques millionièmes de seconde, furent « volatilisés » et ne laissèrent qu’une ombre sur les murs, loin de déclencher horreur et indignation, fut reçue comme la preuve objective d’un avenir radieux pour une humanité qui allait enfin être débarrassée à tout jamais des contraintes du travail. La matière se révélait source inépuisable d’énergie, qu’il serait possible d’utiliser partout sans limite, sans effort, sans danger.
On parlait de faire fondre la glace des pôles par bombardement atomique pour produire un climat tempéré sur la terre entière, d’araser le Mont Blanc ou de combler la Méditerranée pour irriguer le Sahara,…
La suite nous la connaissons, malheureusement: guerres coloniales, racisme, rapports de forces internationaux, prédation du vivant et de la planète, exploitation, misère et pauvreté. Lorsque les humains se taisent et ne résistent pas ils cautionnent l’inacceptable, l’horreur, la déshumanisation.
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pour en savoir plus: https://www.dissident-media.org/infonucleaire/
et https://www.arte.tv/fr/videos/054197-000-A/hiroshima-la-veritable-histoire/
l’horreur humaine et technofile à l’état brut. Profits, domination et terreur sont les maîtres mots du capitalisme. Mort à la guerre, mort aux armes, solidarité internationaliste entre tous les peuples. Nous n’avons que faire des pulsions mortifères de ceux et celles qui usurpent le pouvoir des peuples.